À Gimel (VD), un projet de micro-ferme à but pédagogique et éducatif a vu le jour.

Des jeunes en préformation professionnelle viennent effectuer du travail à la ferme et développer de nouvelles compétences.

Parcourez le menu pour en savoir plus.


Les compétences transversales développées

Une occasion pour des adolescents de développer différentes compétences transversales :

Analyse et observation : en ajustant leurs gestes en fonction des résultats obtenus, en observant attentivement les signes des animaux et des différentes étapes des tâches pour optimiser leur travail.

Autonomie : en organisant et en gérant leur travail de manière indépendante, en prenant des initiatives pour réaliser leurs tâches, et en apprenant à travailler seul.

Collaboration : avec l’adulte en respectant les consignes et en contribuant activement à un effort commun ; entre eux, en se répartissant les tâches et le choix des outils ; avec les animaux, en adaptant leur approche pour réussir à établir le contact et favoriser une interaction respectueuse.

Découverte : du travail manuel dans un environnement pratique en dehors du cadre scolaire traditionnel ; de la nature avec les animaux, des insectes, des nids de souris, des taupinières, et même la découverte d’un crâne de renard qui a suscité beaucoup d’intérêt et des discussions enrichissantes sur l’écosystème.

Ce type d’atelier constitue ainsi une occasion idéale pour développer des compétences transversales essentielles, qui s’appliquent tant dans la vie quotidienne que professionnelle, tout en cultivant un lien plus profond avec la nature et un sens du travail en équipe.


Les ados au boulot


Les animaux

Genèse du projet

À l’origine, je travaillais dans les ressources humaines. Mais pendant la période COVID, le télétravail m’a fait réaliser une chose essentielle : j’éprouvais un besoin fondamental de travailler avec du vivant, pas seulement avec des formulaires et des écrans.

Par un heureux hasard, il y avait des moutons en bas de chez moi. Peu à peu, j’ai créé une relation unique avec une brebis. J’ai commencé à aider l’éleveur, puis à me former aux soins à apporter aux animaux. Cette brebis, avec qui j’avais tissé un lien particulier, m’a été offerte. Ce fut le début d’une grande histoire d’amour… et de mon aventure avec les animaux.

J’ai ensuite suivi des formations pour la détention de lamas et de chèvres, et multiplié les stages et petits boulots chez sept éleveurs, dans plusieurs cantons. J’ai biberonné, tondu, trait, soigné, accompagné les bêtes… et même fabriqué du fromage. Mon désir d’avoir mon propre troupeau est alors devenu concret. Il me fallait maintenant trouver un lieu.

C’est à ce moment-là que ma trajectoire a bifurqué. J’avais postulé pour un stage de six mois à la ferme de La Branche, à Savigny, pour m’occuper de leurs chèvres et de leurs vaches. Mais à cause de contraintes météo et organisationnelles, je me suis retrouvé propulsé dans les ateliers socio-professionnels, aux côtés de personnes en situation de handicap mental. Ce fut une des plus belles surprises de ma vie professionnelle. J’ai adoré ce travail. Après le stage, j’ai été engagé comme éducateur remplaçant.

Une mission de trois mois m’a ensuite conduit à l’ancien EMS Soerensen, propriété du CHUV, où les bénéficiaires de La Branche ont été relogés pendant les travaux de leur maison. Le CHUV a rouvert temporairement ce lieu, avant de le refermer définitivement. J’ai alors demandé l’autorisation d’utiliser le terrain inoccupé pour y installer des animaux. Le CHUV m’a accordé un bail de fermage, et les premiers pensionnaires sont arrivés.

Par la suite, j’ai été engagé comme éducateur remplaçant à l’école de la Passerelle, à l’Institution de Lavigny.

Un remplacement long à la préformation professionnelle de Morges m’a ensuite permis d’amener des adolescents sur le terrain. Entre 2024 et 2025, j’ai accueilli 23 groupes. Ensemble, on a travaillé la terre, pris soin des animaux… et surtout, ces jeunes ont découvert une autre manière d’apprendre : les mains dans la terre, les bottes crottées, et souvent, le sourire aux lèvres.

Mon épouse, enseignante spécialisée, a rejoint l’aventure. En plus de s’investir pleinement pour remettre le lieu en état et prendre soin des bêtes, elle a apporté un regard professionnel précieux. Grâce à elle, le projet a pris une vraie dimension pédagogique, avec des objectifs clairs, concrets, adaptés aux besoins des jeunes que nous accueillons.

Aujourd’hui, ce lieu est bien plus qu’un terrain avec des animaux. C’est un espace de lien, d’ancrage, de transformation. On y apprend autrement : en se salissant les mains, en écoutant le langage des bêtes, en retrouvant le goût de l’effort… et parfois, simplement en respirant un peu mieux.

La suite de cette aventure est en marche!


Le lieu à l’origine

Le projet s’est développé sur le site d’un ancien EMS désaffecté situé sur les hauteurs de Gimel.

Grâce à la confiance du CHUV, il a été possible de revaloriser ce terrain et d’y mettre plusieurs animaux. Au début du projet, il a fallu d’abord remettre le site en état:


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